Le délai légal de l’IVG en France pourrait passer de 12 à 14 semaines
Ce texte vise à poursuivre « une amélioration des droits sexuels et reproductifs des femmes ». Aujourd’hui en France, une femme peut avorter jusqu’à 12 semaines de grossesse, par méthode instrumentale. Il arrive que des médecins confirment à des patientes, lors de l’entretien de demande, qu’elles ont dépassé ce délai.
Se présentent à elles 3 possibilités:
- Garder la grossesse jusqu’à son terme, et garder alors l’enfant à la naissance
- Garder la grossesse jusqu’à son terme, et accoucher sous le secret ( = sous X)
- Partir à l’étranger, dans un pays où le délai légal est plus long, comme aux Pays-Bas ou au Royaume-Uni, le tout aux frais de la patiente
C’est sur ce dernier point que Madame Rossignol a défendu son texte en précisant qu’il n’est pas « acceptable de compter sur les pays voisins pour aider ces femmes ».
Aujourd’hui, cette décision paraît une bonne chose, si, bien évidement, les femmes restent accompagnées comme il se doit dans leur parcours IVG.
Mais ce qui m’inquiète le plus, ce n’est pas l’allongement de ce délai, mais le fait que le gouvernement utilise cette adoption de texte plutôt que de donner plus de moyens humains et financiers pour que les femmes aient un rendez-vous de demande dans un temps court.
Rencontrant régulièrement des femmes en entretiens pré-IVG, je peux vous affirmer qu’il s’écoule trop souvent 10 jours entre l’appel pour demander un rendez-vous et le rdv de demande obligatoire avec le médecin… Je vous laisse imaginer ce que peuvent ressentir des mineures, des femmes enceintes suite à des violences sexuelles, et n’importe quelle autre femme aussi finalement, bien dans sa décision ou pas…